NCSM Athabaskan
Mis en service en 1943, le NCSM Athabaskan a été construit en Grande-Bretagne et n'a jamais vu le Canada pendant l'année qu'il a passée en service. Destroyer de classe Tribal, il est l'un des destroyers les plus puissants de l'époque et l'un des plus lourdement armés de la classe.
Connu sous le nom de "Unlucky Lady" en raison des dommages qu'il a subis lors de sa construction, plusieurs autres incidents survenus au cours de sa courte carrière lui ont valu ce surnom, notamment des attaques, des accidents et, finalement, son naufrage prématuré.
Lors de sa première mission de patrouille dans les îles Féroé et d'Islande, le 29 mars 1943, sa coque a été endommagée par les conditions météorologiques et a dû être réparée pendant cinq semaines. Le 18 juin 1943, il entre en collision avec le navire de défense Bargate. Le 27 août 1943, après avoir effectué des patrouilles anti-sous-marines dans le golfe de Gascogne pendant l'été, il est touché par un bombardier planeur allemand au large des côtes espagnoles. Bien qu'il ait pu rejoindre Devonport, les réparations l'y ont maintenu jusqu'au 10 novembre 1943, soit près de deux mois et demi.
En février 1944, il est affecté à la 10e flottille de destroyers, avec laquelle il coule l'Elbing T-29 (un torpilleur allemand) le 26 avril 1944. Il sera lui-même coulé trois jours plus tard par l'Elbing T-24, le 29 avril 1944.
L'Athabaskan et le Haida escortaient des poseurs de mines dans la Manche lorsque le QG de Plymouth les alerta de la présence de T-24 et de T-27 se dirigeant vers eux. Bien que le Haida ait tiré une fusée à étoiles et que les deux navires de la MRC aient ouvert le feu, les Allemands ont lancé des torpilles et sont partis à toute vitesse.
Le NCSM Haida, indemne, poursuit sa route et tire à couvert, tandis que l'Athabaskan s'enfonce rapidement malgré les dégâts. Il est alors touché par une seconde torpille qui fait exploser un magasin et une chaudière. L'incendie qui s'ensuit est visible à 30 milles de distance et l'ordre est donné d'abandonner le navire.
Entre-temps, le Haida avait endommagé le T-24 au point de battre en retraite et avait heurté le T-27 contre des rochers, une action qui allait valoir à son officier directeur d'artillerie, le capitaine de corvette Charles Mawer (un directeur de longue date de la NMA), un DCS. Le Haida retourna à l'Athabaskan pour constater qu'il avait coulé.
Bien qu'il ait descendu des filets et des radeaux, le Haida est poussé par le vent vers un champ de mines potentiel. À l'aube, la menace de représailles de la Luftwaffe s'ajoute et le Haida est contraint de repartir avec une partie seulement de l'équipage de l'Athabaskan. 127 hommes, dont le capitaine, sont perdus, 42 sont secourus par le NCSM Haida et 85 sont faits prisonniers par les Allemands.
L'épave de l'Athabaskan a été retrouvée en 2002 par l'historien de la marine français Jacques Ouchakoff près de l'île de Batz dans la Manche. Elle est depuis placée sous la protection du Code du patrimoine français.
Liens de référence:
Gouvernement du Canada - NCSM Athabaskan